lundi 9 décembre 2013

PASSAGE DU GRAND CERF - PARIS IIe arrondissement.

Parmi les passages parisiens, il en est d'anodins et d'autres remarquables par la beauté de leur structure, des commerces qui l'occupent et l'entretien dont ils sont l'objet.
La passage du Grand Cerf fut ouvert entre 1825 et 1827 et relie la rue Dussoubs à la rue Saint-Denis. Avec ses 12 mètres de haut, il est le plus élevé de Paris et il servit de modèle à certains architectes moscovites qui en construisirent ensuite dans leur ville.
Il doit son nom à un hôtel de rouliers qui comportait 8 lits. Cet hôtel était le terminus des Messageries Royales (nous sommes alors sous le règne de Charles X) qui desservaient à partir de là les provinces de l'est et du nord.
En novembre 1827, il fut le théâtre d'une bataille liée aux émeutes qui secouèrent Paris. Une barricade coupait la rue Saint-Denis, non loin du passage. Un peloton d'infanterie y chargea les insurgés à la baïonnette et on y ramassa de nombreux morts.
En 1862, le passage fut légué par le propriétaire à l'Assistance Publique qui ne pensa bientôt qu'à s'en débarrasser. Cela ne se réalisa qu'en 1985.
Il y a aujourd'hui une trentaine de commerçants qui montrent des vitrines attrayantes. Les étages supérieurs sont dédiés à l'habitation et des passerelles relient les deux rives du passage.

La décoration est soignée et on rencontre des magasins qui offrent des objets de toute sorte et même venant d'Inde. Il y aussi cet éléphant d'Asie présent depuis des décennies et d'ailleurs un peu décrépi.
 




De l'autre côté de la rue Saint-Denis, s'ouvre le passage Bourg l'Abbé, beaucoup moins actif et sur lequel je reviendrai un jour.

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