mercredi 13 novembre 2013

HOTEL-DIEU de MÂCON (Saône-et-Loire)

Il existe un Hôtel-Dieu à Mâcon depuis le milieu du moyen-âge, puisqu'on en retrouve mention sur un document de 1202.
Après bien des vicissitudes, les bâtiments, en très mauvais état, sont détruits en 1751. Pour compenser cette perte, un terrain est acheté sur le site de la Moussière. L'architecte Soufflot établit les plans du nouvel édifice et un de ses élèves Melchior Munet est chargé de la construction qui commence en 1761.
Il ne fut terminé qu'en 1770. On ignore ce que sont devenus les malades pendant cette longue période intermédiaire, mais on sait qu'à l'ouverture en 1770, 24 religieuses avaient en charge une centaine de malades.
Aujourd'hui, c'est une maison de retraite située sur la rue des Epinoches face au square de la Paix.
Le bâtiment de plan rectangulaire renferme deux cours séparées par un corps qui aboutit à une tour surmontée d'un dôme elliptique. Il est sur trois niveaux dont un en combles.
A l'intérieur, on peut découvrir la tour avec son déambulatoire et sa coupole décorée de fresques.
La fresque ci-dessous représente le Bon Samaritain.
              

Cette tour qu'on aperçoit depuis l'une des cours domine l'ensemble des bâtiments.

Un autre trésor est à découvrir dans cet Hôtel-Dieu : l'apothicairerie. C'est une pièce entièrement lambrissée de magnifiques boiseries et qui expose dans ses vitrines des pots de remèdes en porcelaine. Entre les vitrines, des colonnes de tiroirs renfermaient des herbes et autres produits miracles destinés à soigner toutes sortes d'affections.
                     

Ainsi ces deux grands vases d'apparat renferment l'un, la thériaque composée de 74 ingrédients différents et l'autre le Mithridate antidote utilisé contre tous les poisons.

Ce dernier nom provient de celui d'un roi de l'antiquité ennemi de Rome qui absorbait chaque jour volontairement, des petites doses de poison pour s'immuniser.

Face à l'Hôtel-Dieu, de l'autre côté du square de la Paix, se trouve l'église cathédrale Saint-Vincent construite entre 1808 et 1818 par Guy de Gisors (1762-1835) pour remplacer l'ancienne cathédrale dédiée au même Saint-Vincent de Saragosse patron des vignerons.


2 commentaires:

  1. Réponses
    1. ça m'étonne de toi. Voilà une idée de promenade pour ta prochaine visite. L'apothicairerie est vraiment superbe.

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