mardi 19 février 2013

BEAUNE-LA-ROLANDE

Beaune-la-Rolande, Loiret.

Le sinistre souvenir du camp de transit ne doit pas faire oublier que ce bourg possède une autre histoire et une église digne d'être visitée.
Celle-ci dédiée à Saint Martin fut détruite en 1428, par un chef de guerre qui s'en allait renforcer les troupes anglaises qui commençaient d'assiéger Orléans. Elle fut reconstruite en 1462, du moins sous le seul aspect d'une crypte. C'est plus tard qu'elle fut véritablement rebâtie dans un style monumental et défensif. En effet, le porche était équipé d'un pont-levis et le clocher servait aussi de tour de guet.
Finalement, le clocher ne fut achevé qu'en 1685. Ce clocher avait un aspect tors comme à Puiseaux, ville assez proche. Il fut malheureusement détruit en 1851 par un incendie déclenché par la foudre. C'est Viollet-le-Duc qui dessina les plans du clocher actuel reconstruit en 1865.










L'intérieur possède des éléments intéressants comme par exemple ces soubassements de colonnes sculptés, ces élégantes colonnes torsadées, ces peintures murales et ces sculptures.
 




Cet autel date du début de 18e siècle et proviendrait d'une église d'Orléans.

Dans un mur à droite du choeur, s'ouvre une porte qui nous fait pénétrer dans la crypte. Petite et voûtée en ogive, celle-ci renferme les reliques de Saint-Pipe. 
 


Au 2e siècle, Saint Pipe, berger natif des environs de Beaune, rejoignit Saint Mathurin, prêtre à Larchant. Plus tard, il serait parti à Rome rechercher le corps de son maître mort alors qu'il exorcisait une princesse possédée du démon. Saint Pipe aurait vécu à Beaune jusqu'à la fin de sa vie en 306.

A l'extérieur de l'église, il existe un petit jardin, vestige de l'ancien cimetière.
 
Au dessus de la porte on peut lire un aphorisme encourageant pour l'avenir :
"Mourir convient, c'est chose seure, nul ne revient de pourriture".

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